Partager
Intégrer
Télécharger
HD

Publiée le 28/02/13 à 15h30

Conçues pour un partenaire industriel et en liaison étroite avec lui, les chaires permettent à l'école de renforcer ses compétences dans un domaine de recherche émergent. Et d'améliorer ainsi sa visibilité. Un outil stratégique pour l’établissement, donc.
Dans l'histoire déjà longue des relations entreprises-écoles, la création de chaires est une étape assez récente, au moins dans l'Hexagone, et une avancée majeure. "La chaire est un dispositif très pertinent, qui permet de monter ou de renforcer une équipe de recherche, en s'appuyant sur un financement industriel, lequel bénéficie des conditions avantageuses des fonds de dotation, souligne Anne Beauval, la directrice de l'Ecole des Mines de Nantes. On peut ainsi approfondir un sujet qui présente un intérêt à moyen ou long terme. On est là au cœur de la démarche de "recherche orientée". Et les deux partenaires, l'entreprise et l'école, y trouvent leur compte."
Depuis quelques années, l'école a donc entrepris de se doter de chaires industrielles. Le mécanisme est simple : l'industriel et l’établissement d’enseignement supérieur s'engagent pour une durée de cinq ans, sur un thème de recherche émergent, choisi en commun, moyennant un apport financier, par l'entreprise, de 1,5 million d'euros.
Que fait-on au juste dans une chaire ? Avant tout, de la recherche. "Nous travaillons sur la dispersion, sur de très longues périodes, des radio-nucléides à travers les roches, notamment en faisant appel à la simulation expérimentale et à la modélisation moléculaire, explique ainsi Bernd Grambow, directeur du laboratoire Subatech et titulaire de la chaire "Stockage et entreposage des déchets radioactifs". C'est un sujet qui touche à la fois à la science des matériaux ou à la physique et à la chimie, et aux questions sociétales. Il s'agit d'un enjeu de sûreté publique, avec des implications pour des milliers d'années : l'ANDRA doit proposer pour 2015 un projet de site de stockage, qui ouvrira vers 2025." La cha